dimanche 28 décembre 2008

la solution finale



par K. Selim

Au moins 205 morts dans des attaques aériennes menées, hier, par Israël contre Ghaza. Au moment de la sortie des classes afin d'avoir le maximum d'impact. Il n'y avait aucune surprise : l'agression était annoncée depuis plusieurs jours par les dirigeants israéliens. La chaîne très saoudienne Al-Arabiya avait donné la parole à Ehud Olmert pour qu'il menace la population de Ghaza. L'histoire retient déjà que la ministre des Affaires étrangères de l'Etat hébreu, Livni, avait annoncé ce carnage, jeudi, au Caire, après une rencontre avec Hosni Moubarak. Sans reprendre la thèse du « complot orchestré » avancé par un responsable du Hamas, il faut faire des constats simples. Israël a publiquement annoncé ces attaques et parfois à partir du sol arabe, il n'y a eu aucun dirigeant arabe « responsable » pour dire que cela aura un coût. A Tel-Aviv, on a décodé le silence : feu vert pour écraser le Hamas, y compris par la destruction de Ghaza !

Avant de s'écoeurer devant l'attitude des Occidentaux qui discourent à n'en plus finir sur les phénoménales «roquettes» du Hamas et sur les Palestiniens qui auraient «commencé les premiers», il faut établir le constat froid d'une innommable complicité, passive pour ne pas dire plus, des dirigeants arabes. Mahmoud Abbas et sa cour ont depuis des mois considéré le Hamas comme l'ennemi et l'organisation terroriste de Tel-Aviv comme un allié. Les régimes arabes ont plus ou moins suivi cette spécieuse approche. Il ne faut pas être un grand stratège pour le comprendre. Ce sont les Palestiniens libres, ceux qui se refusent à l'indignité de devenir des supplétifs, qui sont les ennemis. C'était le cas du Fatah hier, c'est le cas du Hamas d'aujourd'hui. Par une terrible perversion, la caste corrompue du Fatah qui entoure Mahmoud Abbas a abandonné la ligne nationale et elle est, au moins moralement, responsable du carnage d'hier. Nabil Abou Roudeina, porte-parole de l'Autorité palestinienne, a indiqué que Mahmoud Abbas condamnait les attaques et qu'il a pris des « contacts urgents avec plusieurs pays arabes et autres pour faire cesser l'agression lâche et les massacres dans la bande de Ghaza ».



Discours creux



Le discours du chef de l'Autorité palestinienne sonne creux. Les jeux politiciens des « négociateurs » palestiniens dans un contexte aussi dramatique entérinent le désastre politique, social et économique. La Ligue arabe qui avait pourtant décidé, sans passer aux actes, de ne plus accepter l'embargo sur Ghaza, partage cette responsabilité. De manière quasi rituelle après chaque massacre, elle va tenir, aujourd'hui, une « réunion d'urgence » pour examiner les raids israéliens contre Ghaza. On évoque aussi un sommet. L'attitude des officiels arabes est veule. Un responsable du Hezbollah libanais, Hachem Saffieddine, a résumé la chose de manière concise et forte. « Les Américains ont pris la décision, les Israéliens l'ont exécutée et les Arabes ont été complices ».

Les Occidentaux ont multiplié les déclarations cyniques en insistant gravement sur les pauvres «roquettes» du Hamas. Bush a fait mine de prier Israël d'éviter de faire des victimes civiles en prenant Hamas pour cible. Comme l'administration américaine connaît parfaitement la configuration de Ghaza, cela correspond à donner carte blanche aux dommages collatéraux. Ce ne sont là que de regrettables péripéties, la vie d'un pauvre arabe n'ayant aux yeux de ce monde strictement aucune valeur. Les déclarations européennes sont du même tonneau. Un discours très « civilisé » qui sert de justification à la barbarie.

La région de Ghaza est le territoire le plus densément peuplé de la planète. Ce territoire est sous embargo depuis plus de dix-huit mois. Il ne reçoit pas le minimum vital nécessaire pour assurer le fonctionnement de base des services de santé.

Le siège de Ghaza n'est qu'un développement dans ce qu'endurent les Palestiniens depuis soixante ans. Ce peuple arabe, victime d'un vol en bonne et due et forme, est nié dans son existence au nom d'une idéologie aussi mensongère - un mythique Etat biblique - que purement raciste, fondée sur la suprématie d'une population allogène au nom d'une appartenance religieuse. En toile de fond omniprésente, l'extermination des juifs d'Europe par des Occidentaux justifiant l'éviction et la dépossession des Palestiniens. De fait, les sionistes ont été à la meilleure école : le bantoustan de Ghaza est clairement une stratégie des ghettos revisitée. A la différence de leurs maîtres nazis, les sionistes volent et tuent avec la bénédiction des puissances dominantes, dans l'indifférence glacée de leur Civilisation et l'indignation de pure forme de la plupart des régimes arabes.

Hier dans les médias occidentaux, les bombardements aériens sont présentés comme la réplique logique aux fameux missiles palestiniens. Encore une fois, le bourreau et la victime sont logés à la même enseigne. Que Ghaza, et son million et demi d'habitants, soit étranglée par un siège inhumain paraît aller de soi, les donneurs de leçons l'évoquent du bout des lèvres. Que les pseudo-négociations de paix ne couvrent que la prolifération des colonies est rapidement mentionné au détour d'une chronique. Il s'agit pourtant d'une violence insupportable. Mais, à l'évidence, pour les porte-parole de la désinformation civilisée, le carnage n'est qu'une opération de maintien de l'ordre et de démantèlement d'une organisation « terroriste ».



La Voix du Bled




On croirait entendre la « Voix du Bled » avec cinquante ans de retard, le discours est identique et les justifications pro-sionistes procèdent directement du registre de l'argumentaire colonial. Qui parmi les anciens ne se souvient des slogans coloniaux entre « paix des braves » et « la seule négociation c'est la guerre », le tout dans une logique de fuite en avant et de négation du fait national. Et ce qui reste sous-jacent est toujours la volonté obsessionnelle des colonies de peuplement qui consiste à nier purement et simplement l'histoire de la terre volée. La force des armes étant l'argument unique pour justifier la domination.

Mais en dépit de l'asymétrie des forces militaires en présence (« Donnez-nous vos avions, nous vous donnerons nos couffins», disait Ben M'hidi), on sait aussi comment cela finit. La domination sioniste connaîtra le même sort. Rien ne peut être construit sur l'injustice car la résistance des peuples est une force infiniment supérieure.

Le prix est certes élevé, la supériorité matérielle de la «Civilisation» est telle que le coût humain de la libération est exorbitant. Les parallèles avec l'histoire des luttes anticoloniales avec ses avancées et ses reculs - et parfois ses trahisons - sont lisibles. Il reste que le Fatah de Yasser Arafat n'est pas condamné à errer, pour complaire à Bush ou pour la fausse respectabilité conférée par les gouvernements occidentaux, sur la voie sans issue du MNA algérien ou de l'Inkatha d'Afrique du Sud.

Sur Al-Jazira, Mustapha Barghouti a appelé Mahmoud Abbas à cesser de participer à la farce des négociations. Face à ce qui apparaît comme l'alibi des Israéliens, ce serait l'option la plus flagrante. Comment discuter avec ceux qui massacrent vos populations ?

Les colonialistes israéliens ont raison de dire qu'il ne s'agit que du début. Leur déclaration qui se veut menaçante est l'expression d'une vérité que les voleurs et assassins sionistes reconnaissent en leur for intérieur. L'apartheid religieux et le vol des terres ne peuvent constituer une base viable pour la pérennité d'un Etat de fait fondé sur la force. Ce n'est effectivement qu'un début, le combat pour la justice, le droit et la liberté du peuple palestinien ne sera achevé que lorsqu'une paix juste sera enfin atteinte. Les martyrs du 27 décembre font partie de la liste interminable de ceux qui par leur sacrifice pavent le chemin de la Libération
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Sources

Le plus courageux des Français

samedi 27 décembre 2008

Hamas : les nazis sionistes adressent un message très sanglant au monde

En condamnant la complicité internationale dans ces crimes de guerre contre les palestiniens




Hamas : les nazis sionistes adressent un message très sanglant au monde
Le Hamas a condamné fortement le grand massacre et nettoyage ethnique perpétré, aujourd'hui matin, par les dirigeants néo-nazis sionistes durant la sortie des élèves, des étudiants et des employés à Gaza, où plus de 120 palestiniens civils sont tombés en martyrs et des centaines ont été blessés, après l'exécution, d'au moins 20 raids aériens des avions de guerre sionistes.

Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, qui était en colère et très excité a condamné fortement cet holocauste perpétré par les néo-nazis sionistes contre son peuple, ainsi que le silence très ferme et honteux des payas arabes et la complicité de leurs dirigeants pour servir les agendas criminels de l'occupation.
Lors d'une déclaration sur la chaîne d'Al Jazzera, après le génocide des occupants nazis sionistes à Gaza qui a fait plus de 120 citoyens et blessant des centaines d'autres, le dirigeant du Hamas a incité toute la nation contre les sionistes, tout en déclarant que le Hamas et plus fort et plus solide que jamais.

"Le crime sauvage de l'occupation ne fait que pousser les résistants de toutes les factions de résistance nationale à combattre avec une forte volonté et en utilisant tous les moyens possibles et nécessaires pour répondre, d'une manière très violente et inhabituelle, à ce nouveau holocauste sauvage des néo-nazis sionistes", a ajouté Barhoum.

"Les leaders sionistes ont voulu adresser un message très sanglant au monde pour accueillir la nouvelle année 2009, notamment la fête de Noël, où les néo-nazis sionistes ont exprimé leur sauvagerie contre les droits de l'homme, en violant d'une manière très flagrante, les lois et règles démocratiques et internationales.

Ils veulent dire également aux arabes qu'ils refusent toute affaire digne ou ethnique et que personne ne peut arrêter leurs attaques sauvages contre les palestiniens qui sont déjà étouffés par un blocus sévère et inhumain, depuis plus de 2 ans", a souligné Barhoum.


Samedi 27 Décembre 2008

http://www.palestine-info.cc

mardi 23 décembre 2008

Islam : L’ennemi fabriqué



« Viendra un temps où les responsables des crimes contre l’humanité, qui ont accompagné le conflit israélo-palestinien et d’autres conflits de notre époque, seront appelés à répondre devant les tribunaux des hommes ou de l’histoire, avec leurs complices et tous ceux qui, en Occident, ont choisi le silence, la lâcheté et l’opportunisme ». (*)
13 novembre 2008

Les va-t-en guerre se sont appuyés sur des attentats isolés, aux origines mal élucidées, pour incriminer tout à la fois, Oussama Ben Laden, Saddam Hussein, les Palestiniens, les « musulmans » en général, et influer sur notre perception [1].

Pour justifier leurs guerres unilatérales, et légaliser, sous le masque d’une « guerre mondiale au terrorisme », leurs violations des droits des peuples et du droit international, il leur fallait commencer par mentir et fabriquer un ennemi.

Est-il besoin de rappeler que, avant d’envahir l’Irak en 2003, l’administration Bush avait présenté de faux documents de façon à accréditer la possession d’« armes de destruction massive » par le Président Saddam Hussein et une responsabilité irakienne dans les attentats du 11 septembre 2001 ?

Cette falsification monstrueuse n’était que l’un des innombrables mensonges répandus pour entraîner le monde entier dans des guerres criminelles à répétition.

Depuis 2005, grâce à l’enquête confiée par le Conseil de l’Europe au sénateur suisse Dick Marty [2], nous savons comment, dans le cadre de cette prétendue « guerre au terrorisme », les officiers de la CIA et du FBI ont fait transférer dans des prisons secrètes, pour y être sauvagement torturés, nombre de musulmans kidnappés au hasard. Nous savons également comment des pays européens ont étroitement participé à ces activités, contraires aux principes fondamentaux dont ils se réclament. [3]

Mais nous sommes très loin d’imaginer toute la mesure dans laquelle ces pouvoirs se servent de journalistes et d’agences de « relations publiques » [4] pour répandre la peur de façon à imposer une fausse perception des choses.

« On est dans un moment épouvantable. Le milieu intellectuel parisien est dans une dérive parareligieuse, dans une islamophobie latente (…) Il n’y a aucune raison d’avoir peur de l’Islam » répondait l’intellectuel français Emmanuel Todd au journaliste qui lui demandait s’il n’avait pas "peur des musulmans". [5]

Pourtant, en Occident, cette peur des musulmans est bien là, palpable.

Il a suffi aux idéologues, adeptes du « choc des civilisations », d’associer l’Islam au « terrorisme », le port du voile au « fanatisme », pour distiller insidieusement un sentiment d’insécurité et créer un profond rejet contre cette religion. On doit malheureusement constater que la majorité des grands médias ont fait largement écho à leurs arguments racistes – délibérément ou par ignorance – contribuant ainsi à amplifier cette vaste intoxication.

Nous en sommes les témoins directs. Des journalistes, des journaux à grand tirage, des présentateurs télévisés, ont abusé de manière stupéfiante de leur position.

Chacun de nous peut se souvenir de tel ou tel commentateur, ou envoyé spécial en Irak ou en Palestine, qualifiant de « terroristes » ceux qui se dressaient contre l’envahisseur, alors qu’il s’agissait de résistants. Ou encore de tel autre journaliste faisant systématiquement passer des idées grotesques, sur le voile et la « charia » (la loi musulmane), pour entretenir l’impression que les musulmans « ne sont pas comme nous », n’acceptent pas « nos » valeurs, saisissant toute occasion de les associer au « fanatisme », à l’« arriération », à l’« oppression » de la femme [6].

Sans ces féroces campagnes de dénigrement de la culture et des traditions de la société arabe, le développement des préjugés islamophobes n’aurait jamais pu prendre une telle dimension. Et l’indifférence des gens demeurer si totale, malgré les images insoutenables de détenus torturés, ou de civils déchiquetés par les bombardements, en Palestine, au Liban, en Irak, en Afghanistan.

Il faut appeler les choses par leur nom. Ce qui nous a été présenté comme une guerre pour « restaurer la loi et la sécurité », était ni plus ni moins une guerre islamophobe. Une guerre totalement instrumentalisée par des intervenants dévoués à la défense des intérêts d’Israël au Moyen Orient avant tout.

Dans des pays comme la Suisse ou l’Italie, par exemple, où l’on n’avait jamais connu d’attentats pouvant être attribués à des Arabes ou à des musulmans, des personnes qui n’avaient rien à se reprocher, ont été ciblées en raison de leur appartenance religieuse. Et – dans tous les milieux sociopolitiques – dès les années 2000 surtout, les gens ont commencé à regarder avec de plus en plus de méfiance les femmes portant le foulard et les fidèles qui fréquentaient les mosquées.

Cette criminalisation, consciente ou non, d’une population importante (l’Union européenne compte 15 millions de musulmans), avait une motivation éminemment politique. Elle devait préparer l’opinion publique à adhérer à la guerre ou à l’accepter.

La criminalisation des musulmans a servi à cela : à conditionner l’opinion pour que nul n’aille s’apitoyer sur les souffrances que nos « défenseurs des libertés » leur faisaient endurer ; et aussi à préserver les criminels étatiques de toute critique.

Cette politique cynique, à laquelle des journalistes asservis ont indéniablement contribué, porte un nom : « stratégie de la tension ». Une stratégie qui consiste à cibler et dénigrer des citoyens ordinaires, -ici des musulmans respectueux des lois- à les accuser de choses absurdes et, le moment venu, à leur attribuer les provocations ou les attentats que des agents clandestins étatiques ont préparés à cet effet, ou – et cela se produit plus souvent qu’on ne l’imagine- ont parfois eux-mêmes perpétrés.

Ce n’est pas une fiction. Dans un ouvrage intitulé « Les armées secrètes de l’OTAN » [7], l’historien suisse Daniele Ganser a montré comment, durant la « guerre froide », les Etats-Unis, et leurs alliés européens, se sont servis d’un réseau clandestin formé par l’OTAN, en association avec la CIA, appelé « Gladio », pour fomenter des attentats meurtriers et ensuite les attribuer aux communistes. Vincenzo Vinciguerra, qui a participé à la préparation de ces attentats à la bombe contre des innocents, a confirmé par la suite que le but recherché par ces massacres était de provoquer la panique et de pousser les autorités vers un régime autoritaire.

Aujourd’hui, les mêmes manipulations ne sont-elles pas toujours à l’œuvre, à notre insu ?

Mais, cette fois, les manipulateurs étatiques ne ciblent plus les gauchistes et les communistes, comme durant les années 60-80 ; ils ciblent les Arabes et les musulmans. Chaque attentat est tout de suite mis à profit par ces « spécialistes du terrorisme », appelés à les commenter et les expliquer, pour relancer le débat et accroître la méfiance vis-à-vis de l’Islam.

Il n’y a, en général, aucune réaction pour contester l’arbitraire et les falsifications. [8] Il est donc d’autant plus aisé, de répandre des fausses nouvelles, que les médias traditionnels ne montrent aucune propension à aller enquêter, comme il se devrait, pour vérifier si les versions officielles sont plausibles. [9]

Les citoyens, pris dans la désinformation, sont loin de s’imaginer que leurs autorités, aidées par le quatrième pouvoir, pourraient tremper, de près ou de loin, dans la mise en place de stratégies contraires à leur intérêt, et on les comprend.

Mais, aujourd’hui, quelque chose est en train de changer : les victimes commencent à sortir la tête de l’eau et à parler [10]. Et, pour certaines d’entre elles, à exprimer leur amertume vis-à-vis de ces journalistes et journaux qui ont été à l’origine de leur descente aux enfers. Il est urgent de les écouter. Et de lever le voile sur cette sombre période.

Les deux exemples qui suivent concernent des personnalités très différentes, mais qui ont une chose en commun : ils ont été l’objet d’accusations, aussi infondées que dévastatrices, de la part de médias clairement orientés.

Les mensonges qui tuent : le cas de Youssef Nada.

M. Nada, ingénieur et banquier italien d’origine égyptienne, est une des victimes de ces campagnes médiatiques mensongères. Suite aux accusations d’une poignée de journalistes, il a été inscrit sur la liste noire de l’ONU. Bien que son innocence ait été confirmée par les tribunaux, ses biens restent gelés et il demeure, depuis 2001, assigné à résidence dans la minuscule enclave de Campione d’Italia. [11]

Il dirigeait une société bancaire florissante dans la ville suisse de Lugano, quand un article de Guido Olimpio, paru sur le « Corriere della Sera » [12], l’a brutalement frappé. Le journaliste l’accusait alors de financer le groupe palestinien du Hamas. Groupe que l’occupant israélien considérait comme « terroriste » et visait à faire cataloguer comme tel par les pays occidentaux.

C’était en 1997. Ce qui confirme que la stratégie de criminalisation était déjà à l’œuvre bien avant les attentats du 11 septembre 2001. L’accusation formulée contre lui a eu des conséquences terriblement lourdes. Bien qu’elle ait été dûment démentie, elle a été reprise sans vérification par d’autres journalistes et a ainsi continué à faire les grands titres de la presse internationale [13]. Pour finir par se transformer en « vérité ».

Le doute et l’opprobre jeté sur M. Nada a permis, dans un premier temps, de stigmatiser cet éminent opposant politique au régime dictatorial du Président Moubarak (un allié des Etats-Unis et d’Israël) et de discréditer l’association des Frères musulmans, dont M. Nada est également une des personnalités les plus respectées.

Dans un second temps, les accusations du "Corriere della Sera" ont permis au FBI de désigner M. Nada lors des attentats du 11 septembre et de faire de lui un coupable.

C’est ainsi que, le 7 novembre 2001, M. Nada a sursauté en entendant le Président des Etats Unis en personne dire, sur une chaîne télévisée, que la société Al Taqwa, qu’il dirigeait à Lugano, était le principal pourvoyeur de fonds d’Oussama Ben Laden.

Sur quelle preuve M. Bush pouvait-il bien fonder une si énorme accusation ? Le seul élément jamais présenté par le FBI, aux autorités suisses, reste l’article du « Corriere della Sera » écrit par Guido Olimpio en 1997.

Ce qui aurait pu ne rester qu’une accusation sans fondement, était devenu une « vérité » officielle planétaire permettant de légitimer des sanctions illégales et des guerres.

Cette fois ce n’était pas seulement avec le mouvement palestinien Hamas que M. Nada était accolé ; mais avec le « diable » en personne ! Oussama Ben Laden ! Cette fois M. Nada était brûlé.

Comme il le dit lui-même, dans le film que lui a consacré Andrea Canetta : « Calomnier quelqu’un de mon âge revient à le tuer avant qu’il ne meure. Ils m’ont assassiné. Le fait que je me tienne debout devant vous ne signifie pas que je sois vivant, Ils m’ont tué, moi et ma famille, ma réputation. Ils ont détruit tout ce que j’avais construit au cours de ma vie » [14].

Basé sur un pur mensonge, un engrenage kafkaïen venait de se mettre en place. Depuis sept ans, M. Nada en est réduit à se battre devant les tribunaux et devant l’opinion publique pour que justice lui soit enfin rendue.

Le mal est fait. Même si, demain, justice lui était rendue, sa vie a déjà été massacrée.

Le cas de Kassim Britel.

C’est une autre histoire horrifiante. Elle concerne cet Italien d’origine marocaine, victime, comme des milliers d’autres musulmans, d’une de ces opérations criminelle de la CIA appelées « extraordinary renditions ».

M. Kassim Britel voyageait au Pakistan quand, le 10 mars 2002, il a été enlevé par les Services de renseignement pakistanais. Il a été torturé, puis « vendu », oui vendu, aux officiers du FBI et de la CIA [15]. Ces derniers l’ont torturé à leur tour et lui ont promis argent et liberté s’il acceptait d’espionner des musulmans. Comme il a refusé, ils l’ont livré aux Services secrets marocains afin qu’ils l’interrogent et le torturent encore. Il est toujours dans leurs mains à ce jour, alors même que son innocence a été démontrée, et malgré la pressante invitation au gouvernement italien, contenue dans la Résolution du Parlement européen sur les « vols secrets de la CIA », pour que l’Italie « fasse des pas concrets pour sa libération ».

Ici aussi, il y a une famille traumatisée par la manière avec laquelle on a transformé un mari, un fils, un frère, en « criminel ». Ici aussi ce sont les accusations, jamais prouvées, d’un journaliste qui ont été, semble-t-il à l’origine de la diabolisation de la victime.

Son épouse raconte son calvaire d’une voix douce. « Mon époux a été calomnié d’une manière très lourde par quelques journalistes qui, semble-t-il, diffusent ce que veulent les services secrets ». Raison pour laquelle Mme Britel a ouvert une action en justice contre les quotidiens italiens, « Il Corriere della Sera » et « Libero ».

« Déjà en 2001, quatre mois avant que mon mari ne soit enlevé illégalement et remis à des agents de la CIA au Pakistan, Guido Olimpio avait écrit un article dans lequel il le présentait comme un dangereux terroriste. J’étais très en colère. Il disait qu’il était toujours en voyage, qu’il était membre d’un réseau terroriste islamiste, qu’il fournissait de faux papiers d’identité, que nos noms et adresses avaient été trouvés à Kaboul, et que, sous couvert d’une vie anonyme et tranquille, il disparaissait périodiquement. Il parlait de passeports vierges volés dans notre ville, de sa prétendue appartenance au « Groupe salafiste pour la prédication et le combat, associé à Oussama Ben Laden ».

Ce n’étaient que de pures inventions ! Mon mari menait une vie normale. Comment un journal peut-il accepter que l’on invente des choses pareilles dans un pays civilisé ? Je n’arrivais plus à raisonner. Je me disais : regarde ce qu’ils nous ont fait ! Tout cela a détruit notre famille. Ils veulent m’incriminer moi aussi parce que je défends mon époux, parce que je porte le foulard.

Le journaliste ne présentait jamais aucune preuve justifiant le contenu de ses dénonciations. En le lisant, je me disais qu’il ne parlait pas de mon mari, que tout cela était absurde, qu’il parlait de quelqu’un d’autre, qu’il inventait ces choses pour faire le portrait de celui qu’il voulait faire passer pour un « terroriste dormant ». Tout ce qu’il disait n’avait rien à voir avec la réalité. C’étaient des affirmations gratuites qui ne reposaient sur rien. Malgré cela, il est revenu à la charge plusieurs fois pour dire des mensonges présentés comme de graves révélations mettant en cause mon mari.

C’est dans le contexte délétère de la radicalisation raciste ayant suivi les attentats du 11 septembre, que le « Corriere della Sera », a édité à 2 millions d’exemplaires le pamphlet islamophobe d’Oriana Fallaci « La rabbia e l’orgoglio » [16] [La Rage et l’Orgueil] qui qualifiait l’Islam de « nazifascisme » et appelait à la haine contre les musulmans.

Je me rappelle que, le 19 novembre 2001, j’ai trouvé une foule de journalistes qui m’attendaient sur mon lieu de travail. Et que, les 20 et 21 novembre, il y a eu une dizaine d’articles. Les plus lourdement accusateurs étaient ceux du "Corriere della Sera". [17]. Les gens que je rencontrais me disaient « Tu as lu le titre du Corriere ? ».

Quand je lisais ces choses, cela me tombait dessus. Même si je voulais réagir, je ne pouvais pas. J’étais paralysée. J’ai dû m’enfuir de ma maison.

J’ai écrit au Président, aux ministres. Depuis des années je demande justice. Le fait qu’il soit innocent n’a pas servi à rendre à Kassim sa liberté et à lui restituer son honneur. Sa vie est en péril. Je suis fatiguée et indignée. Nous sommes des citoyens sans droits.

Quand, suite à ma dénonciation pénale, Guido Olimpio a été convoqué et interrogé par la police judiciaire il a déclaré : « Les informations proviennent de divers organes du Renseignement italien et aussi étrangers par voie confidentielle ». Etait-ce une manière de ne pas avouer qu’il avait menti du début à la fin ?

Je tiens à souligner que le rôle du gouvernement Berlusconi et de ses Services secrets – alors dirigés alors par Franco Frattini [18] - est fondamental dans cette affaire. Ils étaient au courant de l’arrestation de mon mari et de ce qu’il subissait, et ils ne me le disaient pas. Les polices collaboraient avec les services de la CIA, du Pakistan et du Maroc, en dehors du cadre légal, comme cela est démontré dans les actes de l’enquête italienne, fermée et archivée en septembre 2006 ».

Pourquoi ont-ils agi ainsi ?

« Il y a un épisode qui l’explique. Nous étions en 2001, peu avant la réunion du G8 à Gênes. Les médias étaient remplis d’articles qui annonçaient que des groupes « extrémistes islamistes » se préparaient à aller au G 8 verser « du sang infesté » sur les forces de l’ordre. C’est durant cette période que la police a mis sous enquête tous les musulmans qui fréquentaient les mosquées et a perquisitionné leurs foyers. En juillet, quand notre maison a été perquisitionnée, Kassim était en voyage au Pakistan. C’est précisément à cette époque que les titres des journaux mettaient l’Italie en émoi en annonçant la probabilité d’attaques imminentes d’ « islamistes ». A noter que, lors de la réunion du G 8, il n’y a eu aucune attaque organisée par des musulmans. En revanche, il y a eu des provocations et des violences policières.

Deux mois après la fermeture du dossier de Kassim par la justice, le 29 septembre 2006, le « Corriere della Sera », qui avait toujours fait ses grands titres pour diffamer mon mari et l’associer au terrorisme international, aux Talibans et à Ben Laden, en l’appelant de manière impropre « El Kassim », a publié une petite note en page 13, sous le titre : « Terrorisme, accusations inconsistantes pour Britel ». Ainsi, celui que Guido Olimpio avait toujours appelé « El Kassim » était devenu soudain « Britel » au moment où il était innocenté.

Les lecteurs n’allaient pas forcément faire le lien entre le « terroriste » fabriqué de toutes pièces, et l’honnête homme qui avait injustement subi presque sept années d’emprisonnement et de tortures. Il ne sera pas rappelé non plus que « Britel » avait été victime des abominables « renditions » et détentions secrètes illégales de la CIA, condamnées par le Conseil de l’Europe et le Parlement européen. Ceci pour dire, en conclusion, que les lecteurs auront été désinformés jusqu’au bout ».

Comme cela apparaît, au travers de ces deux cas révoltants, la priorité des médias en général, n’est pas d’attirer l’attention du monde sur les souffrances provoquées par les violations du droit international perpétrées par des grandes puissances, dans le cadre de cette « lutte contre le terrorisme ». La priorité est d’inonder les gens et les librairies d’articles et d’ouvrages évoquant un lien entre « islam et terrorisme ». La priorité est d’entretenir la peur du « terrorisme religieux », cette « hydre menaçante à cent têtes » qui « étend sa progression jusqu’au seuil de nos portes » [19].

La déshumanisation des Arabes est une arme de guerre. Une arme, que l’Etat colonial israélien a toujours utilisée avec un évident succès. C’est ainsi que les Palestiniens ont toujours été maltraités et présentés abusivement par leur occupant comme « terroristes ».

Pendant ce temps, derrière le paravent de prétendus « processus de paix », Israël a réussi à entraîner « l’Occident » dans sa confrontation militaire avec le monde arabe et à lui faire adopter son système « orwellien » de surveillance des populations. Transformant ainsi son conflit régional en confrontation globale, en une guerre mondiale contre l’Islam.

Cet état de guerre qui humilie et ensanglante les peuples du Moyen Orient depuis 60 ans, et qui maintient l’opinion publique sous le règne du mensonge, a déjà trop duré.

« Aujourd’hui, alors que notre planète est « minée » par d’innombrables conflits entre groupes, entre Etats, et même entre sphères culturelles, nous avons un énorme besoin d’un « journalisme de la paix » qui nous offre des clés pour comprendre ces conflits, qui nous donne des éléments pour saisir les contradictions qu’ils reflètent, et qui nous propose des pistes de réflexion sur la manière de les transformer et transcender . » [20]

Pour contribuer à mettre un terme à ces cruels conflits, il ne faut pas avoir peur de dire la vérité, même si cela n’a rien d’agréable. Car il est encore bien plus désagréable de découvrir les souffrances endurées par des innocents injustement condamnés.

Mais, comme le dit si justement le journaliste Alan Hart :
« L’enfer, c’est lorsque vous comprenez que votre vie touche à son terme et que vous n’avez pas mobilisé tous vos talents et toutes vos ressources autant que vous auriez pu le faire afin de changer quelque chose - c’est-à-dire que l’enfer, c’est le moment où vous prenez conscience, après mûre réflexion, que vous avez gâché votre vie. Le Paradis, en revanche, c’est la prise en considération de l’approche de votre mort sans crainte, parce que vous savez qu’au contraire, vous avez fait de votre mieux pour changer, aussi peu que ce soit, le monde. » [21]

Silvia Cattori

La Shoah utilisée comme arme par Israël

John Mearsheimer : L’Holocauste a été invoqué à tout bout de champ, afin de « justifier » l’occupation


Pour le lecteur américain, la grande vertu de l’important nouvel ouvrage d’Avraham Burg, c’est qu’il y dit des choses, au sujet d’Israël et des juifs, que l’on n’entend pratiquement jamais dans le discours consensuel, aux Etats-Unis. On imagine difficilement à quel point la couverture d’Israël est adoucie et biaisée, dans les médias américains, et ne parlons pas du point où nos hommes politiques ont perfectionné l’art de vanter l’Etat juif. La situation a été à ce point déplorable, dans ce domaine, durant la récente campagne présidentielle américaine, que les journalistes Jeffrey Goldberg et Shmuel Rosner – deux défenseurs inconditionnels d’Israël, pourtant – ont intitulé un de leurs articles : « Israël : n’en jetez plus, la cour est pleine ! » [“Enough about Israel Already”].
10 décembre 2008

John Mearsheimer
Espérons que ce livre, « L’Holocauste, c’est fini ! » [ The Holocaust is Over ], sera largement lu et débattu, car il développe une argumentation qui doit être entendue et prise en considération par les Américains de toutes obédiences, mais en particulier par ceux qui ressentent un profond attachement à Israël. Le fait que quelqu’un comme Burg ait écrit ce livre est déjà, en soi, extrêmement important. On ne saurait le rejeter d’un revers de la main au motif qu’il s’agirait d’un juif haineux de lui-même ou d’un cinglé, dès lors qu’il est issu d’une famille israélienne éminente, et qu’il est profondément engagé dans la politique consensuelle israélienne depuis le début de sa vie d’adulte. De plus, il s’agit de quelqu’un qui, sans équivoque possible, aime Israël.

Burg marque plus d’un joli point, dans son ouvrage, mais je voudrais insister plus particulièrement ici sur ce que sont, à mes yeux, ses arguments centraux. Le noyau dur de son message, c’est qu’Israël connaît une crise interne très sérieuse, et qu’il y a de bonnes raisons de penser que les choses risquent de dégénérer d’une manière horrible à l’avenir. Il souligne qu’Israël a énormément changé, depuis 1948. A ce sujet, il cite sa mère : « Ce pays n’est pas celui que nous avons construit. Nous avons fondé un pays différent, en 1948, mais je ne sais pas où ce pays a disparu ? » Aujourd’hui, Israël, écrit-il, « ressemble d’une manière effrayante aux pays auxquels nous n’aurions voulu ressembler à aucun prix. » Au sujet du glissement continuel d’Israël vers la droite, au fil des années, il fait ce commentaire à vous faire sortir les yeux de la tête, que « les juifs et les Israéliens sont devenus des brutes ».

Burg met les points sur les « i » : il n’établit aucune égalité entre le comportement passé d’Israël et ce qui s’était passé en Allemagne nazie, mais il voit bel et bien des similitudes dérangeantes entre Israël [aujourd’hui] et « l’Allemagne juste avant Hitler ». Cela soulève cette question évidente : Israël pourrait-il finir par s’adonner à une dévastation criminelle contre les Palestiniens ? Burg pense que c’est possible. Il écrit : « la notion que cela ne saurait nous arriver parce que notre histoire de peuple persécuté nous aurait immunisés contre la haine et le racisme est extrêmement dangereuse. Un examen de la société israélienne montre qu’à l’évidence, le processus d’érosion a commencé. » Il soulève même la possibilité d’une guerre civile en Israël, qui « ne serait pas une guerre entre des membres du peuple juif appartenant à différentes nuances de la foi religieuse, mais prendrait la forme d’une lutte à mort entre des gens bons et des gens mauvais, dans tous les milieux. »

Burg a conscience que beaucoup de juifs américains rejettent ses arguments, dès lors que ceux-ci sont tellement en contradiction avec l’image d’Israël qu’ils ont dans la tête. C’est pourquoi il rappelle au lecteur : « Je viens de là-bas, et mes amis et mes parents y vivent encore. J’écoute ce qu’ils disent, je connais leurs aspirations, et je ressens ce qui leur crève le cœur. Je sais où ils vont. » Et c’est ce « là où ils vont » qui le préoccupe énormément. Là encore, il redoute qu’Israël ne finisse par marcher dans les brisées de l’Allemagne, où « de longs processus avaient altéré la perception de la réalité [des gens] à un point tel que l’insanité était devenue la norme, et c’est alors que nous [les juifs] fûmes exterminés. Cela s’est passé dans le pays par excellence des poètes et des philosophes : en Allemagne ! C’était possible, même là-bas ! Et c’est possible, aussi, même ici, sur la terre des prophètes. La création d’un Etat gouverné par des rabbins et des généraux est un cauchemar que, malheureusement, on ne saurait écarter. Je sais à quel point cette comparaison peut faire problème, mais, je vous en conjure : ouvrez les yeux ; ouvrez vos oreilles, et ouvrez votre cœur ! »

Beaucoup de juifs américains pensent que si Israël a des problèmes, de nos jours, c’est à cause de l’antisémitisme, ou parce qu’il est cerné par de dangereux ennemis qui en menacent jusqu’à l’existence-même. Les Israéliens eux-mêmes, rappelle Burg, aiment insister sur le fait que, soi disant, « le monde entier est contre nous ». Il repousse du revers de la main ces billevesées : « Aujourd’hui, nous sommes armés jusqu’aux dents, nous sommes mieux équipés que n’importe quelle autre génération de toute l’Histoire juive. Nous avons une armée terrifiante, nous sommes obsédés par la sécurité, et nous bénéficions du filet de sécurité des Etats-Unis… L’antisémitisme semble ridicule, et même totalement inoffensif, face à la force du peuple juif, de nos jours. »

Pour lui, les problèmes d’Israël sont des problèmes auto-infligés. En particulier, il maintient l’idée que la principale cause des problèmes d’Israël, c’est l’héritage de l’Holocauste, qui est devenu omniprésent, obsédant, dans la vie quotidienne israélienne. « Aucun jour ne passe », écrit-il, « sans qu’il y ait au moins une mention de la Shoah dans le seul journal israélien que je lise, Ha’aretz. » De fait, on enseigne, à l’école, aux enfants israéliens que « nous sommes tous des survivants de la Shoah ». Le résultat, c’est que les Israéliens (ainsi que la plupart des juifs américains, d’ailleurs) sont incapables d’avoir une réflexion saine au sujet du monde qui les entoure. Ils pensent que tout le monde est en embuscade pour s’en prendre à eux, et que les Palestiniens ne diffèrent en rien des nazis. Etant donné cette perspective désespérante, les Israéliens sont convaincus que pratiquement tous les moyens sont bons pour contrer leurs ennemis. L’implication de l’argumentation de Burg, c’est que si l’on mettait moins d’accent sur l’Holocauste, les Israéliens changeraient leur manière de voir « les autres » d’une manière radicale, et que cela leur permettrait d’arriver à un règlement du conflit avec les Palestiniens, ce qui amènerait à une existence plus apaisée et plus décente.

Il y a quelque vérité, dans cet argument psychologique défensif, mais Burg fournit des preuves supplémentaires d’une interprétation différente de la façon dont l’Holocauste imprègne la vie israélienne. En particulier, il montre que la société israélienne est affligée par une multitude de problèmes très graves, qui menacent de la déchirer, et que l’Holocauste est « un instrument, au service du peuple juif », dont les juifs usent afin de protéger Israël contre toute critique et de maintenir à l’écart ces forces centrifuges qui risquent de faire éclater la société israélienne. Il identifie trois problèmes fondamentaux : 1) les Israéliens sont extrêmement divisés entre eux ; 2) le grave danger que de très nombreux Israéliens émigrent en Europe et en Amérique du Nord ; 3) l’occupation, qui a eu des effets corrupteurs sur la société israélienne, et qui a valu à Israël des critiques venant de l’ensemble de la planète.

Jouer la carte de l’Holocauste, démontre Burg, est considéré le meilleur moyen de faire face à ces problèmes. Il cite l’écrivain israélien Boaz Evron, pour le démontrer : la Shoah « est notre principal atout, aujourd’hui. C’est la seule chose qui puisse nous permettre d’essayer d’unifier les juifs. C’est le seul moyen qui nous permet de dissuader les Israéliens d’émigrer, en leur faisant peur. C’est la seule chose qui puisse encore éventuellement faire taire les gentils [les non-juifs, ndt] ». Bien sûr, il y a un autre instrument, qu’Israël et ses partisans utilisent à tout bout de champ : l’accusation d’ « antisémitisme ».

Pour pousser encore d’un degré mon argumentation instrumentaliste, Burg fournit la preuve du fait que, si les Israéliens et leurs partisans invoquent constamment l’Holocauste, c’est à cause de l’Occupation, et des choses horribles qu’Israël a faites, et continue à faire aux Palestiniens. La Shoah, c’est l’arme que les Israéliens et leurs partisans, dans la Diaspora, utilisent afin de repousser toute critique et de permettre à Israël de continuer à commettre des crimes contre les Palestiniens. Burg écrit : « Tout est ramené à la Shoah, tout est mesuré à l’aune de la Shoah, et par conséquent, tout est permis – que ce soit les murailles, le Mur, les blocus, les couvre-feux, les miradors, les privations de nourriture et d’eau potable, les assassinats arbitraires. Tout est permis, parce que nous avons subi la Shoah, et parce que ce n’est pas vous [les goyim, ndt] qui allez nous dire ce que nous avons à faire ! »

La meilleure preuve que l’obsession israélienne de l’Holocauste est liée à l’Occupation israélienne se trouve dans la discussion, par Burg, de l’évolution de la pensée israélienne au sujet de l’Holocauste lui-même. Il démontre avec beaucoup de clarté que la pensée israélienne sur la Shoah a considérablement changé, au fil du temps. Les dirigeants du Yishuv [la communauté juive en Palestine, avant la création d’Israël, ndt] « n’avaient pratiquement pas remué le petit doigt face à l’extermination des juifs en Europe » au moment où celle-ci s’était produite. « Ils ne voulaient pas gaspiller de l’énergie émotionnelle qui pouvait être bien plus « utile » pour construire l’Etat juif. » De plus, les Israéliens n’avaient pas beaucoup focalisé leur attention sur l’Holocauste, durant la première décennie consécutive à 1948, et ils avaient fait montre d’une absence de sympathie choquante à l’égard des rescapés qui avaient immigré en Israël juste après la guerre. Mais tout avait changé, tout avait monté terriblement en puissance, dans les années 1960, à partir du procès Eichmann, mais surtout après la conquête par Israël de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, en juin 1967, et le début de l’Occupation.

« Pour comprendre le mauvais tournant que nous avons pris », écrit Burg, « nous devons faire retour aux années 1960, au procès Eichmann, à la guerre des Six Jours, et à tout ce qui s’est produit entre-temps. » Il va même plus loin, et note que les années 1990 – rappelez-vous : la Première Intifada a éclaté en décembre 1987 – fut la « décennie de la transition entre la mythologie de l’Etat pionnier et nos expéditions obsédantes vers le lieu du crime. » Le pattern semble limpide : l’Holocauste a été la principale arme que les Israéliens (et leurs partisans, à l’étranger) ont utilisée afin de fournir une couverture aux horreurs qu’Israël a infligée [et continue d’infliger] aux Palestiniens dans les territoires occupés.

Tout ceci, pour dire que la meilleure façon de sauver Israël de son calvaire consiste non seulement à dépasser l’Holocauste, mais aussi à mettre un terme à l’Occupation. Une fois cela fait, le besoin de parler de manière incessante de l’Holocauste sera grandement réduit, et Israël sera un pays bien plus sain et sûr.

Malheureusement, on n’aperçoit nulle fin de l’occupation à l’horizon et, donc, nous allons vraisemblablement entendre parler encore davantage – et non moins – de l’Holocauste, dans les années à venir.

John Mearsheimer
Le 10 décembre 2008.


John J. Mearsheimer (né en décembre 1947) est professeur de sciences politiques à l’Université de Chicago. Il est un théoricien des relations internationales. Connu pour son livreThe Tragedy of Great Power Politics, Mearsheimer a récemment attiré l’attention comme coauteur de l’articleThe Israel Lobby and U.S. Foreign Policy, publié par la suite en un livre devenu un New York Times Best Seller.

Media Alerte : Israël Lance Une Campagne Internationale De Propagande Pour Justifier Une Attaque Imminente Contre la Bande De Gaza

Media Alerte : Israël Lance Une Campagne Internationale De Propagande Pour Justifier Une Attaque Imminente Contre la Bande De Gaza
Selon la presse israélienne d'aujourd'hui, Israël a préparé une campagne de propagande internationale pour expliquer sa position en prévision d'une vaste opération militaire contre la Bande de Gaza. La décision de lancer cette campagne, visant plus particulièrement les pays membres du Conseil de Sécurité de l'ONU et les pays européens, a été prise lors d'une réunion spéciale entre la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni, le premier ministre sur le départ Ehud Olmert, et le ministre de la défense Ehud Barak. Tous trois se sont mis d'accord pour lancer cette offensive militaire contre Gaza et ses 1,5 millions de Palestiniens dont 50% d'enfants.

Il est clair que toute la politique sioniste de blocus de ces derniers mois visait à affamer et affaiblir la population palestinienne pour mieux la massacrer comme les Nazis ont procédé contre la population juive affamée, malade, du Ghetto de Varsovie. Les Sionistes, grands manipulateurs de la Shoah, en ont tiré les leçons les plus cyniques et les plus vicieuses. Le Hamas et les autres organisations de résistance palestinienne dans la Bande de Gaza, qui ont respecté le cessez le feu pendant 6 mois, ont décidé de mettre fin à la Trève, Israël ayant constamment violé ses engagements d'ouvrir les passages afin de permettre l'approvisionnement en produits de première nécessité (nourriture, medicaments...), et au contraire renforcé le blocus.

La ministre des affaires étrangères Tzipi Livni, et les ambassadeurs israéliens en poste partout dans le monde vont oeuvrer afin d'obtenir le soutien de la communauté internationale pour cette opération militaire et pour empêcher le Conseil de Sécurité de l'ONU de passer une résolution la condamnant. Ceci explique probablement pourquoi le rapporteur spécial de l'ONU pour les territoires occupés, Richard Falk, qui avait planifié une mission en Cisjordanie et à Gaza, pour préparer un rapport sur le non respect par Israël des Droits de l'Homme a été refoulé après avoir été détenu dans des conditions sordides à l'aéroport Ben Gourion le 14 décembre. Israël interdit également aux journalistes et au personnel humanitaire d'entrer dans la Bande de Gaza non seulement pour qu'ils ne puissent pas témoigner de la situation désastreuse dans laquelle survit la population palestinienne, mais aussi pour pouvoir à tout moment lancer une offensive surprise. Autre action de neutralisation de l'ONU affichée clairement par Tel Aviv : Israël va déposer une plainte auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU pour que soit condamnés les tirs de roquettes et de mortiers provenant de la Bande de Gaza.

Tzipi Livni prévoit également d'initier des entretiens téléphoniques avec ses homologues notamment russe, français et allemand, ainsi qu'avec la secrétaire d'état US, Condolezza Rice. L'objectif de cette campagne de propagande mensongère - "par la tromperie" telle est la devise de Tzipi Livni une ex du Mossad- c'est d'affirmer que c'est le Hamas qui a violé la trève de six mois pour justifier une offensive contre Gaza. Livni, qui se présente au poste de premier ministre lors des prochaines elections de février en Israël, a affirmé " l'état d'Israël et le gouvernement sous ma direction renversera le régime du Hamas à Gaza... Les moyens pour le faire seront militaire, économique et diplomatique". Son adversaire, Benjamin, Netanyahou, "l'ami de Sarkozy", a dit la même chose. D'autre part, on peut se demander si le feu vert donné par Israël au Croissant Rouge Egyptien d'approvisionner les Gazaouites via l'Egypte, n'est pas le prélude à un bouclage total de la frontière côté israélien, sachant qu' en cas d'attaque la population palestinienne pourrait être poussée à migrer vers l'Egypte. En prévision, la presse israélienne complice a déjà informé ses lecteurs que, selon un sondage, 40% des Gazaouites voulaient quitter Gaza. Un nettoyage ethnique de plus contre les Palestiniens qui a Gaza sont majoritairement des réfugiés, et dont rêvent les fascistes sionistes. Ils le mettront en oeuvre dés que l'occasion se présentera, en ayant pris soin, comme le révèle cette campagne de propagande, de neutraliser une nouvelle fois la communauté internationale.

Nous appelons à la vigilance et à la mobilisation, car Israël sait utiliser les périodes de vacances - exemple été 2006 : guerre du Liban - pour accomplir ses sales besognes.

Myriam Abraham
21/12/2008

jeudi 18 décembre 2008

Un universitaire américain Compare le régime sioniste au régime nazi c'est incomparable ! ils sont pire que les nazis

Le régime sioniste a empêché la visite d'un enquêteur de l'ONU 16/12/2008

Les autorités du régime sioniste ont empêché, ce week-end, un rapporteur spécial des Nations Unies de se rendre dans les territoires palestiniens (Cisjordanie occupée et Bande de Gaza), pour y enquêter sur la situation des Droits de l'homme, ont annoncé, lundi, des responsables l'ONU. Richard Falk, rapporteur spécial de l'ONU sur le comportement du régime sioniste dans les territoires palestiniens, n'a pas pu entrer en Palestine, à son arrivée, dimanche, à l'aéroport de Tel Aviv. Les agents de sécurité du régime sioniste l'ont remis, aussitôt, dans un avion, à destination de Genève. Cet universitaire américain avait suscité la colère des dirigeants de Tel-Aviv en comparant les agissements de l'armée israélienne, dans la Bande de Gaza, à ceux des nazis, durant la Seconde guerre mondiale, en Europe. Ce n'est pas la première fois que Tel-Aviv empêche les enquêteurs internationaux de constater sur place la situation des Droits de l'homme dans les territoires occupés par le régime sioniste.

sources

mercredi 17 décembre 2008

le Cheikh pharaonique serre la main de Chitane (Satan)


le Cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui, recteur de la mosquée Al Azhar et ancien Grand Mufti de la République ( ?) d’Égypte de 1986 à 1996. Un homme qui vient d’avoir 80 ans le 28 octobre (une circonstance atténuante ?).

Ce peu respectable vieillard vient de défrayer la chronique arabo-musulmane en serrant publiquement la main de Shimon Peres, président (du royaume ?) d’Israël. Ce faisant, il s’est, je le crains, définitivement interdit le passage au Paradis, car l’Étre suprême dont il prétend être l’interprète majeur n’a sûrement pas vu d’un bon oeil ce « serrage de main au Chitane » (Satan) (en arabe : لمس يد الشيطان lams yad acchaitane). .

Critiqué à juste titre avec virulence par l’opinion, le Cheikh pharaonique s’est défendu maladroitement, en laissant entendre qu’il avait serré la main du père de la bombe atomique sioniste, par inadvertance, au milieu de celle de 20 autres personnes, bref qu’il n’avait pas reconnu celui qui a été récemment, par la grâce de Sa Très Gracieuse Majesté la Reine des Rosbifs, fait Chevalier du Très Distingué Ordre de Saint-Michel et Saint- Georges, dont la devise est tout un programme : Auspicium melioris aevi (jalon pour un âge meilleur)…

Ce à quoi un quidam égyptien a répondu : « Mais enfin, même mon fils de 3 ans reconnaît Shimon Peres s’il le voit au milieu d’une foule ». Tantaoui a quelques circonstances en quelque sorte atténuantes : il a donc 80 ans, et surtout, il est…un fonctionnaire égyptien, c’est-à-dire aux ordres du Pharaon. Peut-on attendre d’un serviteur qu’il fasse moins pire que son maître ?

samedi 13 décembre 2008

La Presse Saoudienne Accuse Israël De Sponsoriser La Piraterie Au Large Des Côtes Somaliennes


Certains journalistes et analystes dans la presse saoudienne accusent ouvertement Israël de sponsoriser les actes de piraterie qui se sont multipliés ces derniers temps au large des eaux territoriales somaliennes, et expriment leurs craintes que l'objectif sioniste recherché soit d'internationaliser la sécurité dans la Mer Rouge où Israël veut jouer un rôle prépondérant.

"Ce que se passe dans la Corne de l'Afrique n'est pas un cas banal de piraterie. Ces actes de piraterie soulèvent de nombreuses questions sur les capacités et équipements utilisés par de simples hors la loi demandeurs de ransons," selon ce qu'a écrit le 25 novembre 2008 Nawaf Al-Meshal Sabhan dans le quotidien saoudien Al-Iqtissadia.

"Ces actes ont suscité des déclarations sur l'internationalisation de la Mer Rouge, au sein de laquelle l'état ennemi, Israël, occuperait une place cruciale, ajoute-t-il ". "Qui a un interêt à une telle internationalisation ?" se demande l'analyste reliant cette perspective à "un autre développement inquiétant, celui de la décision de la compagnie maritime ( AP Moller-Maersk,la plus grande compagnie maritime de transport par containers et fournisseur de navires) de dérouter sa vaste flotte marchande du Canal de Suez vers la route maritime passant par le Cap de Bonne Espérance."

"Qui est derrière ces actes de piraterie ?" C'était le gros titre de l'article de l'éditorialiste du quotidien Al-Riyadh, le Dc Hashem Abdou Hashem.

"Ces actes répétés de piraterie sont prémédités. Ils sont sponsorisés par un état ou une organisation, en tout cas par une organisation cherchant à créer des tensions, des inquiétudes et de l'instabilité dans la Mer Rouge afin d'atteindre des objectifs stratégiques" a-t-il écrit.

Selon lui, " cette organisation cherche à convaincre la communauté internationale de surveiller la mer sous pretexte d'assurer la sécurité de la navigation, d'assurer l'approvisionnement en énergie et d'empêcher la livraison d'armes à des agitateurs dans la région" se référant plus particulièrement à la milice islamiste " Shebab" qui contrôle la plus grande partie de la Somalie.

La Mer Rouge : "Le Poumon de l'Arabie Saoudite"

Jala Aref, a écrit lundi dans al-Youm de manière plus explicite que les pays arabes riverains de la Mer Rouge " sont confrontés à quatre dangers : L'internationalisation de la sécurité dans la Mer Rouge sous pretexte de lutter contre la piraterie, la convoitise d'Israël qui cherche à jouer un rôle de premier plan en Mer Rouge, le vol du pétrole arabe par les pirates, sans compter le coup porté à la navigation dans le Canal de Suez.

Le quotidien Al-Iqtissadiya s'est posé lundi dans son éditorial la question suivante " Comment des pirates peuvent-ils disposer de moyens aériens de défense, de missiles guidés par satellites, d'ordinateurs et d'équipements sophistiqués de navigation ?"

"Cela veut dire que certains pays ferment les yeux sur ces actes de piraterie pour des raisons stratégiques et économiques" a ajouté le quotidien, notant que "la Mer Rouge est la seule étendue d'eau dans le monde dont les riverains sont à dominante arabe... et cela doit le rester."

Dans un long article publié dans le même journal, l'expert saoudien, Amin Sa'ati, écrit que " la sécurité de l'Arabie Saoudite et de la Mer Rouge sont inséparables (...) car 30% du pétrole brut, dont celui en provenance d'Arabie Saoudite et d'autres états du Golfe, sont transportés via la Mer Rouge, la majorité de notre eau désalinisée vient de la Mer Rouge, et nos importations et exportations transitent principalement par la Mer Rouge".

"La Mer Rouge est notre poumon (...). Le Royaume doit organiser une réunion des pays riverains de la mer pour développer un mécanisme stratégique de coopération. Mais il semble que des forces étrangères soient contre la stabilité de la région. Israël reste le principal obstacle à une telle coopération" a ajouté l"expert.

En plus de l'Arabie Saoudite, les huit autres pays riverains de la Mer Rouge sont : le Yemen, l'Egypte, le Soudan, Djibouti, l'Eritrée, la Somalie et Israël.

Le Yemen veut mobiliser les Arabes

En Octobre dernier, le Président yemenite, Ali Abdallah Saleh, a appelé les pays arabes riverains de la Mer Rouge à "assumer leur responsabilité" afin d'écarter tout prétexte d'une internationalisation de la sécurité de la Mer Rouge.

Son appel a été lancé peu après une décision de l'OTAN de renforcer sa présence militaire dans l'Ocean Indien contre la piraterie au large des côtes somaliennes, en coordination avec l'UE.

Saleh s'est rendu en Jordanie, en Egypte, en Arabie Saoudite pour cette raison. Son ministre des affaires étrangères, Abu Bakr al-Korbi, avait affirmé que Riyadh était " favorable à une coopération entre pays arabes riverains de la Mer Rouge, pour assurer la sécurité en mer".

Lors d'une rencontre des responsables arabes des pays riverains de la Mer Rouge qui s'est tenue au Caire le 20 Novembre, Korbi dans son allocution a dit que la présence d'une flotte multinationale dans la partie Sud de la Mer Rouge était "un danger pour la sécurité nationale arabe".

Depuis l'arraisonnement d'un tanker saudien, le "Sar Sirius" le 15 Novembre par des pirates au large des côtes somaliennes, la presse saoudienne a publié les commentaires de plusieurs journalistes et analystes, dont des Egyptiens, qui ont mis en garde contre " les objectifs d'Israël de vouloir jouer un rôle clé en Mer Rouge" et contre "un contrôle US et Européen de cette mer stratégique".

Israël dans la ligne de mire des Islamistes.

Israël est également accusé dans des articles enflammés sur les sites internet islamistes, dont un écrit par l'ancien secrétaire général du mouvement salafiste du Koweït, le sheikh Hamed Al ali.

"Les agissements de l'ennemi sioniste en Mer Rouge n'ont jamais cessé" écrit -il sur son site internet, illustrant son long article d'une citation d'un ancien commandant de la marine de guerre israélienne concernant un "plan diabolique" ayant pour but de transformer la Mer Rouge en "lac juif". Le Sheikh al- Ali fournit également une liste d'exemples de " l'engagement militaire sioniste en Ethiopie" plus particulièrement celui de "la fourniture de radars aériens sophistiqués et de 69 experts militaires sionistes".

C'est pourquoi le Sheikh al-Ali appelle les mujahideen en Somalie "à éliminer les pirates dont les actes irresponsables seront exploités et détournés par les Occidentaux au bénéfice du plan diabolique sioniste et pour faire avorter le projet islamique en Somalie"

Le Shebab qui a qualifié la piraterie d'offense à l'Islam a menacé d'attaquer les pirates s'ils ne libéraient pas le "Star Sirius".

Sources

lundi 8 décembre 2008

Aidkoum Mabrouk

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Aujourd'hui c’est la fête ! Pardonnons à ceux qui nous ont offensés sous l’effet de la colère et qui par fierté ne nous ont pas demandé des excuses. Pardonnons aux gens dont on a la certitude qu’ils ne reviendront pas envenimer notre vie. Le pardon est la pire des punitions pour ceux qui ont de la conscience.Aidkoum Mabrouk !


Aujourd'hui c’est la fête ! Nourrissons l’espoir de voir un monde meilleur, où il y aura plus de paix que de guerre, et œuvreront à améliorer la vie humaine. Aidkoum Mabrouk !



Aujourd'hui c'est la fête ! n’oublions pas les démunis qui vivent ce jour dans la gêne; n’oublions pas les gens que la maladie clouent sur les lits des hôpitaux. N’oublions pas les orphelins qui, l’année passée seulement, embrassaient leurs pères ou leurs mamans à cette occasion. Si nous sommes dans l’impossibilité, pour une raison où une autre, de les aider directement, c’est le cas de la plupart ; soutenons les en pensons à eux, en modérant notre joie. En insinuant un peu de leurs tristesses, de leurs chagrins, de leurs souffrances, dans nos sourires, dans nos regards, dans nos chants. Aidkoum Mabrouk !


Aid Moubarak à tous






vendredi 5 décembre 2008

La crise financière est une guerre secrète contre les fonds souverains arabes , orchestré par le lobby mafieux international


Les experts économiques sont d’accord que la cause principale qui a déclenché l’actuelle crise financière est le fait que plusieurs banques US ont vendu des produits d’emprunt obligataire garantis par les hypothèques des crédits immobiliers et des polices d’ pour des centaines de millions de dollars, à différentes banques partout dans le monde, avant qu’on se rende compte que ces produits étaient sans valeur, ce qui a provoqué la crise des crédits hypothécaires.

Mais quelques hommes politiques arabes pensent qu’il se pourrait que la crise vise les investissements de quelques États, ce qu’on appelle les fonds souverains, dans les institutions financières US qui viennent de s’effondrer.

Ce groupe croit que la crise financière aux USA, et qui a entrainé la chute des bourses internationales, serait organisée dans le cadre d’un plan occidental pour frapper les fortunes arabes pétrolières, et pour mettre la main sur les profits réalisés par les Arabes aux dépens de l’Occident sous forme des recettes pétrolières, suite à la hausse importante des cours du pétrole récemment.

Les partisans de cet avis avancent pour preuve deux rapports stratégiques US publiés en juin 2008, soit avant la crise, qui mettent en garde contre l’influence des fonds souverains arabes, contrôlés principalement par l’argent du , le fruit du pétrole, sur l’économie US et occidentale.

Ces deux rapports mettent aussi en garde contre une future réorientation du cap de la politique internationale sous l’effet de cette influence économique au service des intérêts arabes, si ces États pétroliers le voulaient.

Le premier des deux rapports est celui de Richard Haass, l’ex directeur de la planification au Département d’État US, et qui a été publié dans le numéro de mai/juin du magazine Foreign AffairsThe Age of Nonpolarity », NdT). Dans cet article, il parle de l’importance croissante de ces fonds et de leurs possessions, ce qui leur permet de contrôler le système financier US et de devenir des moyens de pression politique.

L’autre rapport signé Daniel Drezner, professeur assistant des politique internationale à l’école Fletcher de l’Université Tufts aux USA, a été publié dans le numéro de mai/juin du magazine The American sous le titre The Sovereigns Are Coming. Il y souligne que le temps de la domination de ces fonds souverains s’approche (un tableau fourni dans l’article donne un total de 1425 milliards de dollars rien que les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et le Koweït. D’autres avancent un chiffre entre 3000 et 4000 milliards de dollars pour les pays arabes du Moyen Orient, (voir Le nouvel âge d’or des fonds souverains au Moyen Orient, NdT).

Un article publié le 15 septembre 2008 par le journal International Herald Tribune (The rising danger of high oil prices, NdT), met en garde contre l’accumulation des milliards de pétrodollars dans le Golfe et contre les fonds souverains de ses pays, et il appelle à développer une « nouvelle stratégie » pour affronter ces fonds arabes fruits du pétrole.

L’article est signé Henri Kissinger, l’ex-secrétaire d’État US, et Martin Feldstein, professeur d’économie à l’université de Harvard et ex-conseiller économique en chef du président Ronald Reagan (voir à propos de leur article l’intéressante analyse : Henri Kissinger, l’ « israélisation » de la raison, les Fonds souverains, le Fond de Zakat et l’épouvantail « islamiste », NdT).

Mise en faillite « volontaire »

Après le déclenchement de la crise, différents rapports circulaient sur les sites web arabes à propos de l’existence d’un plan US bien organisé dont l’objectif est de mettre en « faillite volontaire » quelques banques et entreprises US, notamment celles avec beaucoup d’investissements d’argent arabe et asiatique, afin d’avaler ces fortunes.

Les partisans de cette thèse affirment que ce plan a été organisé pour mettre la main sur les fonds souverains arabes que les gouvernements investissent dans les banques, les institutions et autres entreprises industrielles US.

Ces rapports ajoutent que ces effondrements « provoquées » de quelques banques et entreprises, visent non seulement plus d’un trillion (mille milliards, NdT) de dollars – selon des estimations non officielles – des fonds souverains arabes, mais aussi environ deux trillions et demi supplémentaires des fonds souverains asiatique ou d’Amérique latine, pour des États comme la Chine, le Japon, la Singapour, la Corée du Sud et le Brésil.

Ces fonds sont investis dans les institutions financières US et représentent des dettes sur l’économie US. Les États investisseurs comptaient sur le retour de ces fonds et de leurs bénéfices astronomiques, mais les décideurs US ne le voyaient pas ainsi selon ces rapports.

Ces rapports expliquent le recours par les USA à ce plan en affirmant que « l’économie US ne pourrait pas supporter les risques du retrait de ces fonds, et ne pourrait pas payer les profits gigantesques pour l’étranger. Il y aurait aussi d’autres objectifs politiques visant à sauver l’empire capitaliste US de la faillite et de l’implosion économique et politique ».

Ces analystes soutiennent leur thèse en affirmant que les investisseurs étrangers ne pourront pas obtenir le moindre dédommagement des institutions US en faillite, en vertu du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux USA. Ce chapitre protège les institutions en faillite contre leurs investisseurs, et n’accorde à ces investisseurs aucun droit sur ceux qui achètent ces institutions en faillite.

Il n’y a pas de rapports fiables sur les pertes des fonds souverains du Golfe dans cette crise financière US, mais on les estime à plusieurs milliards de dollars.


Source : السعودية: الأزمة المالية "حرب خفية" ضد الخليج

TERREUR SIONISTE A PARIS !


COMMUNIQUE DE L'ASSOCIATION DES PALESTINIENS EN FRANCE «AL JALIYA»


Par Association des Palestiniens en France > apf_paris@yahoo.fr
Paris, le 4 Décembre 2008

Sujet :
Interdiction de la manifestation de solidarité avec GAZA du samedi
6 décembre



Ayant pris l'initiative avec d'autres associations d'appeler à une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien qui subit un blocus meurtrier à Gaza et de dénoncer le soutien inconditionnel de la France à l'Etat criminel israélien, nous avons comme à l'accoutumé envoyé une déclaration de manifestation à la préfecture de police de Paris.

Cette déclaration comprenait le parcours détaillé de la manifestation qui doit partir le samedi 6 décembre à 15h de la place Denfert Rochereau, puis emprunter le bd St Michel ainsi que le bd St Germain pour finir devant l'Institut du Monde Arabe.

Lors du dernier contact de ce jour avec la préfecture, on nous a de nouveau indiqué que ce parcours n'était pas accepté parce qu'il présente un potentiel d'atteinte à «la sureté de l'ordre public».

Sans avoir eu plus d'informations, nous avons évidemment répondu que nous refusions cet argument. Notre interlocuteur nous a alors répondu que l'on s'exposait à une interdiction pure et simple de la manifestation.

Nous voulons par ce communiqué dénoncer les pressions visant à interdire l'expression d'une solidarité avec nos compatriotes à GAZA, en précisant qu'elles ne sont que la marque de l'infâme complicité de la France avec l'Etat d'Isra-l qui commet tous les jours des crimes de guerre.

Nous confirmons donc que la manifestation de solidarité avec GAZA partira bien le samedi 6 décembre à 15h de la Place Denfert Rochereau puis empruntera le Bd St Michel ainsi que le Bd St Germain pour arriver jusqu'à l'Institut du Monde Arabe où l'on dénoncera aussi la normalisation et la collaboration de certains régimes arabes avec la puissance occupante, dont principalement l'Egypte.

Association des Palestiniens en France « AL JALIYA »Maison des
associations du 13ème / 11 rue Caillaux 75013 Paris - boite n° 101
Mail: apf_paris@yahoo.fr
Tel : 06 11 67 91 02


Pour rappel, ci-dessous, la liste des associations signataires de l'appel à manifester pour Gaza le 6 décembre :
Association des Palestiniens en France (Al Jaliya),
Comité palestinien pour le Droit au Retour,
ISM France,
Euro-Palestine
Ijtihad,
Forum social des quartiers populaires,
Convergence des causes,
IJAN,
Collectif pour la libération de Georges Abdallah,
AGEN,
SRF
Union Juive Française pour la Paix (UJFP),
Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS),
(Association d'Etude) Yechouroun Judaïsme contre Sionisme
Comité de Lutte contre la Barbarie et l'Arbitraire (France),
Groupe "La Conscience",
IRC (immigration Repère et Citoyenneté),
CPCP (Collectif Paix Comme Palestine),
Enfants de Palestine,
ADETRA, syndicat indépendant suisse,
Collectif Mâconnais pour la Paix au Proche Orient,
l'AIAPEC - Association pour une Information Alternative Populaire,
Educative et Citoyenne,
VPK - Vlaams Palestina Komitee - Belgique
CODIP vzw - Belgique



Liste non exhaustive, pour ajouter le nom de votre organisation, contactez
l'Association des Palestiniens en France à l'adress suivante :
apf_paris@yahoo.fr


http://www.ism-france.org
ou
http://www.ism-suisse.org

mercredi 3 décembre 2008

israel 28 ème étoile de l'Europe


Israël dans "l'Europe bruxelloise". Négociations secrètes.
inv
Francis Wurtz, président de groupe élu à gauche au Parlement européen, a adressé le 11 juin 2008 une lettre aux principaux responsables actuels de l’Europe, dont Nicolas Sarkozy.

Il dénonce les négociations secrètes engagées par l’Union européenne avec Israël, pour accorder un statut d’exception à ce pays aux côtés de l’Europe. Nous reproduisons ici l’essentiel de sa missive et la mise en garde de Jean-Paul Bled, président d’honneur du RIF (Rassemblement pour l’Indépendance et la souveraineté de la France).


Lettre de Francis Wurtz


« Il apparaît que des négociations secrètes sont en cours depuis un an entre l’Union européenne et les dirigeants de l’État d’Israël. Non pas, hélas, pour tenter de débloquer le processus de paix avec les Palestiniens – à cet égard, on ne peut que vivement déplorer l’impunité dont bénéficient les autorités israéliennes, malgré les violations lourdes et permanentes du droit international dont elles se rendent coupables – mais pour examiner une demande proprement inimaginable de la part de Tel-Aviv : celle de conquérir les droits d’un quasi-État membre de l’Union européenne !

Selon certaines sources, il semblerait qu’Israël ne demande rien de moins que sa participation à tous les niveaux aux réunions de l’Union européenne sur les questions de sécurité et de dialogue stratégique ; aux délibérations du Conseil sur le Maghreb et le Machrek comme sur les activités de l’Union européenne au sein de l’ONU ! Tel-Aviv demanderait en outre à pouvoir participer aux Conseils traitant de thèmes comme l’économie, les finances, l’énergie, l’environnement, les transports, les medias, la jeunesse, l’enseignement supérieur ; ou encore à voir constituer une structure parlementaire conjointe Union européenne-Israël...

J’ajoute que l’on apprend que la demande israélienne en question date... du 5 mars de l’année dernière ; qu’un « groupe de réflexion » s’est réuni sur le sujet le... 4 juin 2007 ; qu’une seconde réunion s’est tenue le 9 octobre dernier pour préparer une Déclaration du Conseil. Et tout cela, sans que la moindre information n’en ait été donnée à la représentation parlementaire de l’Union !

Or, le 16 juin prochain (NDLR : 2008) le Conseil d’Association Union-européenne-Israël doit se réunir pour examiner officiellement ce dossier. Etant donné le contexte international dans lequel cet examen intervient – je viens de le rappeler – il paraîtrait totalement inconcevable qu’une suite favorable puisse être réservée à la demande israélienne. Aussi une information autorisée au sujet de cette affaire extrêmement sensible me semble-t-elle indispensable ».
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Mise en garde de Jean-Paul Bled


« Tel-Aviv a placé la barre très haut. L’État hébreu ne réclame rien de moins que le droit de participer au Conseil quand y sont discutées des questions aussi majeures que l’économie, les finances, la sécurité, les transports, l’énergie et l’éducation, ce qui reviendrait à lui assurer dans tous ces domaines les avantages d’un État-membre sans avoir à en supporter les inconvénients. On comprend bien que ce statut lui garantirait un droit de regard sur la politique de l’Union européenne au Proche et au Moyen-Orient qui lui permettrait de bloquer tout risque de dérive contraire à ses intérêts...

Si l’Union européenne négocie en catimini avec Israël, c’est qu’on sait bien à Bruxelles qu’un tel accord serait très impopulaire dans les opinons européennes. C’est toujours le même procédé contraire au principe de démocratie : mettre les peuples devant le fait accompli et les empêcher ainsi de développer une opposition efficace.

Sur le fond, un tel accord serait tout aussi condamnable. A supposer qu’il puisse se concevoir, il ne saurait être envisagé avant le règlement équitable du conflit israélo-palestinien. Or, c’est peu dire qu’on n’en prend pas le chemin. Faut-il rappeler qu’Israël n’a appliqué aucune des résolutions votées par l’ONU sur les territoires conquis en 1967 ? Au surplus, contrairement aux engagements pris envers le Quartet, Tel-Aviv continue sa politique d’expulsions à Jérusalem-Est et de colonisation en Cisjordanie...

Conclu dans ces conditions, cet accord serait dommageable aux intérêts de l’Europe, compris non dans l’instant, mais sur la longue durée. Le grand reproche adressé par les peuples de la région à Washington est d’y conduire une politique déséquilibrée ou, pour le dire autrement, fondée sur la pratique des deux « standards », c’est à dire des « deux poids et deux mesures ». A s’aligner sur cette pratique, l’Union européenne s’attirerait le même discrédit...

(Ce choix risque) de porter gravement atteinte au crédit de la France auprès des pays qui, de l’Atlantique au Golfe, comptent parmi ses partenaires ».