samedi 24 janvier 2009
L'ARSENAL LINGUISTIQUE DES SIONISTES
Comme chacun le sait, c'est le Verbe qui mène le monde... Du fait de leur héritage culturel et religieux les portant à l'étude du Livre et, partant, à celle des livres, les sionistes jouissent d'une franche "supériorité" par rapport à la très grande majorité des individus : la supériorité du Verbe, une arme qui, à l'évidence, surpasse en efficacité tous les moyens militaires. Dans l'histoire de l'humanité, c'est manifestement une donnée inédite que cette perversion spectaculaire du discours médiatique par les mots pièges générés ou exploités par l'idéologie sioniste dans la guerre de conquête suscitée depuis plus d'un siècle. Nous examinerons quelques-uns de ces mots que les médias du monde entier, notamment occidentaux, relaient quotidiennement et à l'infini dans une très large inconscience : "Shoah", "Holocauste", "transfert", "pressions physiques", "autodéfense", "Territoires", "implantations", "Jérusalem", "guerre", "tuer", "abattus"...
La "Shoah" et "l'Holocauste" ou le "génocide des Juifs par les nazis" ?
Selon la définition des dictionnaires, le génocide est l'extermination systématiquement organisée de communautés civiles choisies selon les critères de nationalité, de race, de religion ou d'idéologie. Le XXe siècle en a fourni un certain nombre d'exemples qui sont généralement rapportés dans la littérature journalistique de la manière suivante qui ne manque pas d'être instructive. Sont ainsi énumérés successivement : - le massacre des Arméniens (environ un million et demi) par les Turcs en 1915-1916, - l'anéantissement de la population de Nankin par les occupants japonais en 1937-1938, - la "Shoah" ou "l'Holocauste" concernant les Juifs européens victimes des nazis en 1941-1945, - le massacre de millions d'Indiens musulmans et hindous au moment de la sécession de l'Inde en 1947-1948, - le massacre de la population cambodgienne par les Khmers rouges en 1975-1978, - le massacre de la communauté Tutsie par les Hutus au Rwanda en 1994, On rapporte aussi les massacres à caractère génocidaire tels que : - l'extermination par la famine de quelque dix millions de paysans ukrainiens par le régime communiste en 1932-1933, - le massacre de quelque vingt millions de Chinois lors de la révolution culturelle des années 60... etc Comme on le remarque d'emblée, les génocides dans leur ensemble sont traités comme des massacres, exterminations ou destructions banals voués à rester largement dans la pénombre, tandis que le génocide des Juifs en se voyant attribuer deux noms spécifiques, dotés d'une majuscule et dépourvus de tout élément complémentaire, la "Shoah" et l'"Holocauste", reçoit manifestement un éclairage particulier, "Shoah" Désigner l'extermination par les nazis d'une fraction notable de la communauté juive d'Europe par le terme de "Shoah", terme qui en hébreux signifie catastrophe, relève a priori d'une initiative tout à fait respectable pour perpétuer la mémoire d'un génocide particulier à plus d'un titre. Dans cette perspective, quoi de plus efficace qu'un mot-phare qui frappe les esprits et reste à jamais gravé dans la conscience collective ! Cependant, un phénomène particulier ne pouvait pas manquer de se manifester à la suite de cette initiative. Par sa création exceptionnelle en tant que mot emblématique, par sa promotion non moins exceptionnelle assurée par les multiples communautés juives dispersées à travers le monde, la "Shoah", avec le support des journaux et des moyens audiovisuels modernes, allait en quelques années, non seulement devenir un élément linguistique universellement connu mais désigner dans l'esprit d'un grand nombre d'individus, non pas un génocide parmi d'autres ou un génocide type, mais, comme l'ont manifestement voulu ses promoteurs, le génocide princeps, l'Unique, l'Indépassable, l'Absolu, celui qui éclipse à jamais tous les autres. Et le phénomène s'est poursuivi et amplifié. Avec le temps, à une utilisation qui pouvait être convenable en restant discrète, a succédé une exploitation éhontée et ce, par les plus hautes instances du judaïsme pour qui, il ne s'agit plus seulement de conserver pieusement une mémoire mais de retirer le maximum de dividendes, notamment pour l'entreprise sioniste israélienne. Ainsi sont nées, de la part d '" un leadership aussi furieux qu'ignare " (selon l'expression de Raoul Hilberg auteur de La destruction des Juifs d'Europe), cette Shoah-business, cette Shoah-religion ou cette instrumentalisation de la Shoah, bien analysées et stigmatisées depuis quelques années par quelques auteurs juifs particulièrement lucides et courageux (telle Esther Benbessa dans son article de Libération du 11/09/00 : " La Shoah comme religion "). Si l'idéologie sioniste n'existait pas, ce serait une juste marque de compassion et de mémoire d'utiliser avec les Juifs le mot "Shoah" (plutôt que le mot banal de génocide) comme ce l'est de parler de "Grand Dérangement" avec les Québécois (plutôt que parler banalement, de déportation). Malheureusement, dans le contexte de guerre psychologique menée de haute main par les sionistes de divers pays, il faut bien voir que ce mot de "Shoah" avec sa majuscule peut aussi être un piège contribuant à la manipulation du discours. "Holocauste" Les dictionnaires nous disent qu'un holocauste est, au sens propre, un sacrifice religieux où la victime est offerte à Dieu par quelque sacrificateur. Au sens figuré, on a pu désigner par ce terme une destruction massive d'hommes. Churchill a parlé de l'"holocauste arménien" par les Turcs en 1915 ; un auteur de science-fiction a entrevu et décrit un "holocauste nucléaire"... Dans le discours courant rapporté plus haut, le génocide des Juifs européens est donc vu, non pas comme un "holocauste" ou l'"holocauste des Juifs européens", mais comme l'"Holocauste". Il ne fait pas de doute tout d'abord que les promoteurs de ce terme ont voulu dépasser le sens figuré et réinvestir le sens propre. Alors qu'il n'y a eu ni volonté de se sacrifier de la part des Juifs, ni volonté d'offrir un sacrifice à Dieu de la part des nazis, il est manifeste que le mot se propose de réintroduire une notion religieuse et plus précisément sacrificielle, d'attribuer aux victimes un destin spécifiquement divin, de sacraliser un fait historique pour lui donner une dimension trans-historique. Le judéocide par les nazis n'a-t-il pas été vu par certains Juifs comme une révélation à l'envers (selon l'expression d'Ernst Nolte de l'Université hébraïque de Jérusalem) ? Mais il y a plus que cette présentation de l'Histoire : l'"Holocauste" (comme la "Shoah"), veut désigner, accaparer, et s'approprier une singularité absolue. En l'utilisant isolément et avec une majuscule - alors que ce mot n'avait jamais été utilisé ainsi - les activistes juifs, et notamment les sionistes, qui l'ont inventé et promu avec le succès que l'on sait (le mot n'est-il pas passé dans les dictionnaires ?) se proposent manifestement, non seulement de rajouter quelque chose au génocide en question, mais de monopoliser à jamais l'Horreur subie par les Juifs en éclipsant toutes les horreurs du passé subies par les autres (notamment l'extermination des Tziganes), voire en éclipsant toutes les horreurs du futur. Cette utilisation - surtout à l'encontre d'une population totalement étrangère au drame en question - est une indignité : si le génocide des Juifs a sa propre spécificité - par les méthodes industrielles employées par les nazis - les autres n'ont-ils pas la leur ? Comment être surpris que L'Industrie de l'Holocauste sous la plume de Finkelstein vienne stigmatiser - notamment aux États-Unis et en France - un lobby activiste ? Et comment les exactions de ce lobby pourraient-elles ne pas engendrer une hostilité envers les Juifs ? Ainsi que l'écrit l'éditorialiste de Jewish Chronicle de juillet 2000 : " C'est l'industrie de l'Holocauste qui est la grande pourvoyeuse de l'antisémitisme, par l'extorsion féroce qu'elle mène et par sa manière de falsifier l'Histoire ". Claude Lanzmann a pu écrire aussi : " Le Big Brother de la Mémoire s'est mis en marche avec sa folie d'inflation mémorielle, une nouvelle forme d'impérialisme yankee à propos d'une affaire européenne. Du coup les Juifs sont à nouveau identifiés à l'argent, c'est le retour des vieux stéréotypes ". Avec ce terrible mot d'" holocauste ", il arrive néanmoins que les sionistes, habituellement habiles à le manier à leur avantage exclusif, se font piéger " Je pense qu'Arafat conduit son peuple à un holocauste " prophétise Benyamin Ben Eliezer, le ministre israélien de la défense en août 2001 ! Une question se pose... Qui donc, autre que lui et ses semblables, est susceptible de procéder à une telle exécution ?
À côté de ces deux " grands " mots : Shoah, Holocauste, il en est d'autres plus banals mais qui ne sont pas moins efficaces pour la pollution du discours. Ce sont notamment : Le terme de "transfert" en lieu et place d'"expulsion" ou de "déportation". L'expression "pressions physiques" en place de "torture". L'expression "autodéfense active" à la place de "liquidation" (hisoul en hébreu) ou d'"opération ponctuelle visant à déjouer un attentat" L'expression "élimination ciblée" à la place d'"assassinat politique", "d'assassinat extrajudiciaire" ou de "meurtre d'État" Le terme "Territoires" au lieu de "territoires occupés" Pour les sionistes de droite ou de gauche, d'Israël, de France et d'ailleurs, tous attelés au projet de Grand Israël, il n'y a pas, par exemple, de "Cisjordanie colonisée ou occupée" (ce ne sont là à leurs yeux que mots de Palestiniens, d'Occidentaux hostiles, voire d'antisémites) mais une "Judée-Samarie en voie d'israélisation". À noter aussi, dans le discours des sionistes, qu'il y avait un "État d'Israël" après 1947 ; depuis la guerre de 1967 il s'agit de la "Terre d'Israël" (Eretz Israël). Le premier concept n'était que politique, le second est national et religieux. Le terme "implantations" souvent utilisé en place de colonies. Dans l'idéologie sioniste, en effet, Israël ne "colonise" pas : il "récupère" ce qui lui appartient depuis trois mille ans. "Jérusalem". Cette " capitale réunifiée et éternelle " de l'État juif ne désigne pas comme on le laisse croire la ville que l'armée a occupée en 1967 mais une métropole treize fois plus vaste, sa superficie étant passée de 73 à 953 kilomètres carrés par l'accaparement des terres des Palestiniens et une colonisation accélérée "guerre" Jusqu'en mars 2002, ce terme ne désignait nullement les opérations militaires de l'armée israélienne mais les "hostilités" déclenchées et planifiées par les Palestiniens sous un prétexte "fallacieux". Les interventions de l'armée israélienne à l'aide de l'artillerie, des chars, des hélicoptères et des missiles n'étaient que de nature "défensive". "tuer" Les Israéliens qui agissent toujours avec " retenue " peuvent être tués, mais ils ne " tuent " pas : il n'y a que les Palestiniens qui " tuent ". De plus, en matière d'information, il y a des règles que les journalistes dociles, en Israël et ailleurs, ne manquent pas de suivre : - quand un Juif israélien est tué, il convient de détailler sa biographie : âge, nom et prénom, profession, situation familiale, pays d'origine s'il s'agit d'un émigré, croyance s'il est pratiquant... ; d'inclure des photographies suggestives prises sur le lieu du drame avec le corps, le sang... et, si la victime est un enfant, de parler de son école, de ses parents, de ses amis, d'obtenir des témoignages... - quand des Palestiniens (ou des Arabes israéliens) sont tués, il convient, non seulement d'éviter toute personnification pour qu'ils restent sans nom ni visage, mais d'utiliser le terme " abattus " (ce terme appliqué généralement à quelque chien ou bête sauvage). Exemple. : " Au cours d'affrontements, un soldat israélien a été tué, trois Palestiniens ont été abattus ". Dans les médias sionistes et leurs complices, il y a bien d'autres mots ou expressions s'appliquant exclusivement aux Palestiniens. Ce sont par exemple : - "terrorisme" - "terroriste" - "agresseur" - "meurtre" - "escalade" - "attaque", "attaque à la bombe" -"provocation" Et, réciproquement, il y a des mots et expressions qui s'appliquent exclusivement aux Juifs israéliens. Il en est ainsi de : - "victimes" -"assassinés" - "assiégés" - "légitime défense" - civil. Il n'y a en effet de " civils " que chez les Juifs. Quand un colon armé est tué, c'est toujours un " civil " qui est tué ; les Palestiniens tués ne sont pas des " civils " mais des Palestiniens anonymes. "mesures de sécurité et mesures économiques". Ces expressions couvrent toutes les initiatives du gouvernement israélien menées à l'encontre des Palestiniens : élimination des opposants, bouclages, sanctions collectives, bombardements de quartiers résidentiels, confiscation des terres, dynamitage des maisons, destructions des arbres et des cultures, interruption de
l'approvisionnement en eau... etc Ainsi, par le génie du Verbe, l'État d'Israël dont
le dossier en matière de droits de l'homme est lourdement chargé et dont l'arsenal militaire est des plus redoutables, réussit à faire croire aux Occidentaux, complices par ignorance ou lâcheté, qu'il est seulement un État-victime. Il convient de ne pas être dupes... Et résister aux armes linguistiques maniées avec brio par quelque groupe de pression tout acquis à la cause sioniste.
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