lundi 16 mars 2009

"Nous ne reconnaîtrons pas Israël "



Le secrétaire général du Hezbollah, Hassen Nasrallah, a appelé les pays arabes à tendre la main aux pays comme la Turquie et l’Iran et à ne pas provoquer des inimités avec eux, considérant que ces deux pays sont en position de soutenir les Arabes.

Dans un discours prononcé sur un écran géant au Sud Liban à l’occasion des festivités du Mouled, célébration de la naissance du prophète, Hassan Nasrallah a souligné que la réconciliation arabe est la bienvenue, affirmant qu’elle doit faire l’objet d’appui et de soutien.

Le SG du Hezbollah a inscrit une fin de non-recevoir aux conditions américaines pour un dialogue de son parti avec les Etats-Unis.
Commentant des informations évoquant des conditions américaines pour un dialogue avec Hamas et le Hezbollah, dont la reconnaissance d’Israël et l’abandon de la violence, Nasrallah s’est demandé si la résistance était vaincue pourquoi dialoguer avec elle ? Ces conditions signifient, a-t-il ajouté, le renoncement à la résistance. Et de s’interroger : "l’Amérique émet des conditions, mais est-ce que le Hezbollah est prêt à un dialogue avec les Américains et son dialogue est-il assorti de conditions ?

Et de renchérir : "nous, nos enfants et nos petits enfants, ne reconnaîtrons pas Israël…c’est un Etat illégal, illégitime, raciste, terroriste, agressif, et sous quelque motif que ce soit, aucun arabe ni musulman ne peut le reconnaître", considérant que la seule raison qui justifiera la reconnaissance d’Israël est "le sentiment d’impuissance".

Nasrallah a évoqué le mandat d’arrêt émis par la CPI contre le Président soudanais Omar Béchir, et a renouvelé sa condamnation de cette décision. Il s’est interrogé sur "la raison qui empêche la cour et ses juges de poursuivre les dirigeants israéliens, alors que leurs crimes contre les Libanais et les Palestiniens ont été suivis par tous sur les écrans TV et ne requièrent aucun argument pour être prouvés".

Cette Cour est utilisée, selon ses dires, en vue de la concrétisation de grands projets dans le monde, considérant que "l’unité du Soudan est dans la ligne de mire et qu’il s’agit là d’un nouvel épisode de complot contre ce pays".

Nasrallah a, par ailleurs, tourné en dérision ce qui se dit sur le projet visant à propager le chiisme dans les rangs des sunnites, indiquant "ni le Hezbollah, ni un autre parti chiite, n’existent dans les pays arabes. Le régime iranien n’a pas non plus un pareil projet. Ce sont des allégations infondées et exagérées".

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