« On essayera de s’arranger »

Depuis lundi et durant 15 jours, trois policiers réservistes reçoivent les Strasbourgeois voulant obtenir un badge Otan. Un petit bureau est ouvert près de l’accueil de l’hôtel de police du Heyritz de 8h à 17h, jusqu’au 13 mars.



Une jeune femme de confession juive venue retirer son laissez-passer a demandé : « Comment faire pour avoir son badge et sa carte d’identité sur soi pendant le sommet de l’OTAN alors qu’il est interdit de transporter des objets pendant shabbat ? » Les policiers, pris au dépourvu, ont promis de se renseigner. Ils ont cependant réaffirmé qu’il n’y aurait pas de dérogation à cette obligation.
Contacté par les DNA, Mendel Samama, rabbin de la communauté Loubavitch, a exclu la possibilité d’attacher badge et carte d’identité à la ceinture. En revanche, il a rappelé qu’il existe à Strasbourg une tolérance : les juifs peuvent choisir de « porter shabbat ». Et il tempère : « C’est un événement exceptionnel. On essayera de s’arranger comme on peut ». Pour ceux qui refusent de « porter shabbat », « on pourra être accompagné par un ami{ un shabbat goy} qui acceptera d’avoir votre badge et votre carte d’identité sur lui », propose le rabbin Samama, qui a opté pour cette solution.

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